Je ne dormais pas !

Karin s'ennuyait, s'ennuyait, s'ennuyait...Confortablement assise, ou devrait je dire affalée, dans son fauteuil de bureau la jeune femme observait la pièce dans laquelle elle se trouvait .Une pièce vide, froide, sans aucunes décorations et avec pour seuls meubles ce vieux fauteuil et cet immonde secrètaire dont le temps avait marqué le bois à jamais .Jour après jour la poussière s'accumulait, lentement, peu à peu les murs de pierre s'éffritaient .Cela faisait combien de temps qu'elle était là ?Des jours, des mois, non bien plus que cela, des années sûrement .Des années qu'elle n'avait pas revue la lumière du soleil, cette douce lumière dont elle aimait tant la caresse sur son visage .Tout à coup un craquement se fit entendre, un parmi d'autres mais celui la était de trop .Vous connaissez sûrement l'expression "la goutte qui fait déborder le vase" ?Voila des années que le vase se remplissait petit à petit, il venait de déborder .Tout à coup la colère de Karin éclata et la jeune femme sortit totalement de ses gonds .Elle se leva brusquement et sortit de la pièce d'un pas vif .Marchant toujours aussi vite, courant même, elle traversa un long couloir pour se retrouver face à une immense porte en fer forgé .Les mains tremblantes, sûrement à cause de la colère ou plutôt de la rage qui l'habitait, elle s'empara d'un trousseau de clé fixé à un crochet près de la porte et en introduisit une dans la serrure .Quand elle l'ouvrit la porte se fit grinçante, on aurait dit un hurlement lointain . Un léger courant d'air qui s'était faufilé par l'ouverture vint lui effleurer les cheveux. Elle sourit bêtement un moment, cela faisait si longtemps qu'elle n'avait sentit la caresse du vent sur sa peau. Mais très vite c'est une odeur de poussière qui lui monta au narine, une odeur âcre et sèche qui la prit à la gorge. Karin se mit à toussoter, rouvrit ses yeux et se fixa sur son objectif : la sortie !Ses bottines claquaient régulièrement sur le sol, au rythme de ses pas, puis lentement le bruit se mit à accélérer. Il se fit strident, la jeune femme sentit une étrange menace peser sur elle... Subitement prise d'angoisse elle se retourna et...

" Aaaaaaaah !... Noooon !Non je ne dormais pas !"

Elle se retrouva nez à nez avec une infirmière pas très commode. La vieille, il faut dire ce qui est, la regardait bizarrement. Comprenant que sa présence était de trop dans cet hôpital. Karin ne se fit pas prier, elle fit une dernière grimace à l'infirmière et alla vagabonder dans les couloir. Il était temps qu'elle trouve quelque chose à faire elle devenait de plus en plus paresseuse.

Ike, alors la jambe enfin libre de tous mouvement, sortait de sa chambre opératoire. En effet, depuis sa mission, une de ses jambes fut blessé a un point assez important. Il s'aidait toujours du mur pour marcher, mais dans l'ensemble, sa mobilité a été presque totalement retrouvée. Il entendit un léger cri, et intriguer de cette voix féminine sur ce ton, il décida d'aller voir. Il marchait lentement, sans se presser, sachant qu'il ne devait pas forcer sur ses plaies, évitant tous risque de les réouvrir. Il regarda a droite, et vu de prêt une forme en déplacement... Trop prêt malheureusement! Il heurta la jeune femme. Son nez prit le bras de cette dernière, mais sans grande importante vis-a-vis de ce qu'il avait subi lors de son opération sur son membre inférieur. Il massa son nez une petite seconde, et dévisagea la jeune femme. Il pensa que son épée allait peut être la surprendre un peu. En effet, il refusait tout bonnement de laisser son épée a l'accueil: cette lame étant son bien le plus précieux, personne ne l'en séparerait! Il s'excusa aussitôt:

"Au, euh... Je suis désolé, Madame... J'aurai du être plus attentif, je suis navré. Vous vous êtes fait mal? demanda naïvement Ike, bien dans sa personne cependant.

Le chunnin se massa une seconde fois son nez, mais il avait eu plus de surprise que de mal. Il regarda son pied droit, puis son pied gauche, avait de continuer sur une voix claire et sympathique:

A voir votre bandeau frontale, vous êtes une Kunoichie de Cha no Kuni... Vous êtes Junnin? Je demande car en fait, je rechercherai un Senseï... finit-il de sa voix d'enfant, n'ayant pas encore mué et obtenu sa voix définitive.

Il se balança d'un pied a l'autre, gêner de poser tant de question si rapidement, mais visiblement celle qui se tenait devant lui ne voulait pas engager non plus la conversation, et n'étant pas doué pour faire durer un discourt, il est allé droit au but, ne tournant pas autour du pot. Il leva timidement son regard de ses pieds jusqu'au visage de Karin, commençant a détailler son visage, ne sachant que faire d'autre. Il remarqua sa coiffure originale. Enfin, il rebaissa son regard sur ses pieds, attendant une réponse...